Définition des Noahides

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Souvent écrit "Noachide". Selon le Judaïsme Halachique et le Talmud, les Lois Noachides s'appliquent à l'ensemble de l'humanité, celle-ci descendant du patriarche appelé dans la tradition hébraïque Noah (Noé). Ce dernier est à la tête de la seule famille à avoir survécu au Déluge relaté dans le livre de la Genèse. Dans le judaïsme, l'hébreu "בני נח" B'nei Noah, ou encore les termes "Descendants de Noé", ou "Enfants de Noé" désignent l'ensemble de l'humanité.

Dans la tradition juive, "Ben Noah" – Fils de Noé ou "Bat Noah" – Fille de Noé sont des termes générique se référant au genre humain. Il y a sept lois noachides qui sont applicables à toute l'humanité, quelque soit sa culture ou son ethnie. Techniquement, le terme "Ben Noah" ou "Bat Noah" ne veut pas dire que ces lois sont gardées par des individus. Cependant l'usage moderne de ces termes le sous-entend. Au niveau de l'orthographe, les hébraïsants, familiers avec la lettre 'ח' – Khet écrivent le mot NOAḤISME (prononcer le "Ḥ" comme la 'jota' espagnole). Autrement, il est souvent écrit NOACHISME afin de le prononcer facilement en langue française.

Définition classique

Le Judaïsme admet que les gentils ("goyim" "non-juifs", littéralement Nations) ne sont pas obligés d'adhérer à toutes les lois de la Torah. Cependant il leur est interdit d'appliquer quelques lois, comme d'observer le Shabbat de la même manière qu'Israël. Modèle:Référence. Le judaïsme rabbinique et ses successeurs modernes ne sont pas prosélytes. Les lois noachides sont vues comme une voie avec laquelle les non-juifs peuvent avoir une relation directe et signifiante avec D.ieu ou, au moins, d'être en accord avec les prérequis minimum de la civilisation et de la loi divine.

Il est dit qu'un non-juif qui observe toutes les lois noachides dans l'ensemble de ses détails a le même niveau spirituel et moral qu'un fils d'Israël Kohen Gadol (grand prêtre) (Talmud, Bava Kamma 38a). Maïmonide énonce dans son travail Mishnah Torah ("La loi des rois et de leur domination 8:11") qu'un Ger Toshav qui est précis dans l'application des sept commandements noachides est considéré comme un "Juste parmi les Nations" et qu'il a gagné sa place dans le monde à venir. Un énoncé similaire se trouve dans le Talmud (traité Sanhedrin 105b). Cependant, selon Maïmonide, un gentil est considéré comme juste uniquement s'il se conforme aux lois noahides en les considérant comme d'origine divine (c'est à dire issues de la Torah), et non si elles sont seulement considérées comme étant des règles de savoir vivre inventées par l'esprit humain.[1]

Les lois noachides diffèrent radicalement des lois de la Rome antique pour les gentils ("Jus Gentium"), car elles sont seulement une application de la justice. Le judaïsme rabbinique n'a jamais trouvé d'accord sur l'ensemble des questions relevant des lois noachides. Et beaucoup de chercheurs ne considèrent pas que les lois noachides sont une part de la Halacha. (cf. Bleich)

Trois catégories de noachides

Source:[2]

Il y a trois grandes catégories de gentils [voir R. Yom Tov ben Avraham Alshevili, Chiddushei HaRitva, Makkot 9a n.].

La première catégorie correspond aux gentils qui observent les obligations d'un monothéisme éthique. Cette personne est généralement appelée un Ben Noah (ou Noachide), désignant un fier descendant du Noé biblique. Dans la tradition juive, il a été demandé à Noé et ses fils d'observer les sept commandements qui les ont élevés au monothéisme éthique. [cf. Aaron Lichtenstein, The Seven Laws of Noah]. Ces gentils qui observent ces commandements sont considérés comme des justes parmis les Nations. Ils ne sont cependant pas juifs et ne sont pas considérés comme partie de la société juive. Ils sont des gens droits et leurs agissements sont reconnus. Ils font partie de la fraternité humaines, mais ne font pas part de la société juive.

Il y a ceux qui franchissent cette étape et demandent d'être entendus par un tribunal juif. Ils entrent ensuite dans la société juive, en faisant vœu d'observer leurs commandements et de suivre le monothéisme éthique. Une telle personne est appellée Ger Toshav.

En promettant qu'il va remplir son obligation de croire en un monothéiste éthique, il entre dans la société juive. Il n'est pas un converti et ne devient pas juif. En fait, il peut même adorer une religion monothéiste qu'il choisit. Il est, un "gentil juste" et est volontiers reçu dans la communauté juive. Il est le bienvenu à vivre dans les quartiers juifs (s'il le choisit), est soutenu par les organisations caritatives juives (si il en a besoin), et est considéré comme partie intégrante du tissu de la société juive à bien des égards [voir Talmud Pessahim 21b; Talmud Avoda Zara 65b , Na'hmanide, les ajouts au Livre des Commandements, 16; Maïmonide, Mishneh Torah, Hilchot Zechi'ah Umattanah 3:11, 10:12; Hilchot Melachim Ra'avad de Posquières, Commentaires sur Mishneh Torah, Hilchot Issurei Biah 14:08].

Le Ben Noah et le Ger Toshav sont tout deux des "gentil justes". Cependant, le Ben Noah n'est pas entré dans la société juive et ne le souhaite peut-être pas. Par conséquent, il est traité comme un étranger. Il est respecté comme un homme juste, un homme qui observe sa mission divine dans le monde. Il n'est cependant pas partie de la communauté juive.

La littérature talmudique parle ainsi de ces deux catégories de gentils : Midrash Bamidbar Rabbah 8:2

(Psaumes 146:8) "L'Eternel aime les justes". D.ieu dit : 'J'aime celui qui m'aime' et il est dit : (1 Samuel 2:30) "Car j'honorerai celui qui m'honore". Pourquoi D.ieu aime les gens droits ? Car la droiture n'est pas un héritage ou un trait de famille.

Les prêtres sont issus d'une famille de prêtres et les Lévites issus de la famille des Levi, comme il est dit (Psaumes 135 : 19-20) "Maison d'Aaron, bénissez l'Eternel! Maison de Lévi, bénissez l'Eternel!". Si quelqu'un veut devenir un prêtre [de la famille d'Aaron] ou un Levite, il ne peut pas, car son père n'est pas un prêtre où un Lévite. Cependant, s'il veut devenir une personne droite, il le peut même en étant un gentil car cette droiture, comme dit plus haut, n'est pas un trait de famille. Comme il est dit (ibid. "Vous qui craignez l'Eternel, bénissez l'Eternel!"

Il est bien écrit ici que l'on ne parle pas de la maison de ceux qui craignent D.ieu, mais de ceux ("Vous" dans le psaume) qui craignent D.ieu. Ce n'est donc pas un trait de famille. Ainsi, s'ils choisissent d'eux même d'aimer D.ieu, alors, D.ieu les aimera en retour. Midrash Sifra, Acharei Mot 9:13 (Lévitique 18:5 "Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Eternel."

Rabbi Yirmiyah would say: We see from here that even a gentile who fulfills his laws is like a [Jewish] high priest. He would also say: (2 Samuel 7:19) “And that would be fitting for priests, Levites, and Israelites” is not what it says rather “and that would be fitting for great men – O Lord G-d.” He would also say: (Isaiah 26:2) MainVariation: “Open the gates so the priests, Levites, and Israelites may enter” is not what it says rather “Open the gates so the righteous nation, keeper of the faith, may enter.”

Il n'est pas écrit : "Ouvrez les portes pour que les prêtres, les Levi et Israël puisse entrer", mais (Esaïe 26:2) "Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle.",

(Psaumes 118:20) "Voici la porte de l'Eternel: C'est par elle qu'entrent les justes." Il n'est pas écrit "Voici la porte de l'Eternel, des justes sont susceptibles d'y entrer".

(Psaumes 33:1) "Justes, réjouissez-vous en l'Eternel! La louange sied aux hommes droits.". Il n'est pas écrit "Prêtres, Levites, Israël, réjouissez-vous..."

He would also say: (Psalms 125:4) “Do good, G-d, to the priests, Levites, and Israelites” is not what it says rather “Do good, G-d, to good people.” We see from here that even a gentile who follows his commandments is [as righteous as the Jewish] high priest.

De même, il n'est pas dit "Fais du bien, D.ieu, au prêtres, Levites et Israëlites", mais (Psaumes 125:4) "Eternel, répands tes bienfaits sur les bons Et sur ceux dont le coeur est droit!"

La troisième catégorie de gentils correspond à ceux qui ne croient pas à un monothéisme éthique. Ils violent ainsi l'alliance faite entre D.ieu et Noé ; et ses descendants seront punis pour leurs péchés. C'est avec ces personnes là que le judaïsme a une attitude très ambivalente.

D'un coté, ils agissent de manière contraire au dessein divin. C'est pour cela que le judaïsme essaie de mettre de la distance entre les juifs et eux. D'un autre coté, ils sont des êtres crées à l'image de D.ieu et doivent être respectés comme tels. Le compromis est que leurs traits positifs doivent être reconnus et respectés. Cependant leurs traits négatifs ne sont jamais totalement oubliés et une totale intégration avec de telles personnes est proscrite. Talmud Semachot 1:8

Rabbi Yehudah said: [The euology of a gentile is] Alas! The good, alas! The faithful who eats the fruit of his own labor. [The sages] said to him: What then did you leave for the worthy? He replied: If he [the gentile] was worthy why should he not be lamented in this manner. Professor Saul Lieberman, Greek in Jewish Palestine, p. 77

Les vertus énumérées dans cette éloge funèbre sont purement laïque, l'on n'y trouve aucune trace de religion. L'homme a été bon, fier, et a apprécié les fruits de son travail. Le gentil dont on parle ici est un païen, il n'est pas un semi-prosélyte où un Chrétien, aucun mention n'est faite quant à sa crainte de D.ieu... Les rabbins ont compris la société païenne, et reconnaissent leurs vertus. Talmud Avot 4:3 [Ben Azzai] pourrait dire : Ne considère pas autrui avec mépris, et ne rejette rien, car aucun homme n'a pas son heure, et rien de ce qu'il fait n'a pas sa place. Talmud Avot 3:10

Ces gentils qui ont le statut de Ger Toshav, qui ont demandé à être acceptés dans la société juive et se sont engagés à observer leurs commandements, sont traités quasiment comme des juifs. Ceux qui ont le statut de Ben Noah car ils n'ont pas demandé à être intégrés sont respectés mais ne sont pas traités comme des frères. La loi leur est appliquée à la lettre, car faire autrement serait porter atteinte à leurs frères.

Qu'est-ce qu'un Ger Toshav a gagné par rapport à un Ben Noah ? Quelle connexion supplémentaire y-a-t-il entre les correligionnaires juifs et l'ensemble de la société juive et un Ger Toshav ? Imaginez le cas d'une famille. Mon frère a besoin de m'emprunter de l'argent et sait que s'il me demande, je lui ferai un taux d'intérêt très avantageux réservé aux membres de la famille. Ce type de traitement contribue à notre cohésion et favorise l'amour entre nous. Je ne déteste personne parce que j'ai une attitude particulière avec mon frère, mais j'ai un accord disant que je me comporterais d'une manière particulière avec ma famille. Maintenant, si un étranger frappe à ma porte, et que je lui offre aussi mon taux d'intérêt spécial ? Il n'y aura ainsi plus de différence entre mon frère et un étranger rencontré dans la rue. Dois-je traiter chaque homme de manière égale, ou dois traiter chaque personne correctement, et réserver un traitement spécial pour ma famille ?

Il en va de même avec la société des Juifs/Ger Toshav. Tout les membres, juifs et gentils, sont réunis ensembles dans une communauté unie dans le seul but d'adorer le D.ieu unique. Quand nous traitons tout les êtres humains avec le respect due à l'image divine de leur création, ceux faisant partie de l'ensemble Juifs/Ger Toshav se réservent un meilleurs traitement.

Il y a des personnes qui pointent ces différences de traitement et veulent démontrer que le judaïsme est anti-gentil. Bien au contraire. Le judaïsme est une des rares religions qui reconnaît que même ceux qui ne partagent pas leur foi peuvent être sauvés, et les tolèrent dans leur communauté. Les gentils droits ont une place dans le monde à venir s'ils le souhaitent. S'ils déclinent l'invitation, il leur est donné le respect dû aux gens droits.

Acception moderne

Ces dernières années, "Noachide" se réfère aux non-juifs qui s'efforcent de vivre en accord avec les sept Lois Noachide. Les termes "Noachide observant", ou "Noachide centré sur la Torah" serait plus précis mais ne sont pas fréquemment utilisés. L'arc en ciel, référence aux Noachides ou Première Alliance (Genèse, 9), est le symbole de nombreuses communautés de noachides. Une personne non-juive d'une quelconque culture ou religion est appellé "bat" (fille) ou "ben" (fils) de Noah. Mais beaucoup d'organisations qui s'appellent elles-mêmes בני נח sont composées de gentils qui appliquent les lois Noachides.

Selon le Tanach, "B'nei Noah", littéralement le fils de Noé, comment le terme "d'enfant d'Israël" ne représente pas seulement un peuple (dans le cas des enfants de Noé, on parle du monde entier), cela veut aussi dire que ceux qui sont identifiés avec ce terme partagent une idéologie commune. Ainsi, le terme "B'nei Noah" ne représente pas seulement les descendants biologique de Noé, mais aussi ses descendants "spirituels". Les enfants de Noé Shem, Ham et Japhet, leurs femmes, et la femme de Noé Naamah ont aussi survécu au déluge à bord de l'Arche. Quand les survivant ont pu fouler la terre sèche, ils ont commencé a fonder de nouvelles familles et reconstruire la terre. L'histoire de Noé culmine dans la promesse de D.ieu faite à Noé qu'Il ne détruirait jamais plus le monde avec un déluge. Le signe de cette promesse fut un arc en ciel. Cet arc en ciel est le signe d'une alliance, autant pour les juifs que pour les enfants de Noé. La part de cet accord revenant à l'homme est d'obéir aux sept lois universelles données à Noé par D.ieu.

The Laws of Adam

Along with the promise of new life God reestablished the six laws originally given to Adam[3] in the garden (prohibition against idolatry,[4] blasphemy, theft, murder, illicit sex and the command to establish courts of justice) and added a new law, the prohibition of eating the limb of a living animal.

Universal Obligation

Because these laws were given to the new first family of humanity all human beings are obligated to fulfill them. These laws are discussed throughout the Talmud most notably in Sanhedrin 56a. The Medieval sage Rabbi Moshe Ben Maimon (the Rambam) collected all of the decisions in the Talmud and halachic decisions in his time and laid them out clearly so that everyone would know their obligations. The Rambam called this great work the Mishnah Torah.

Not only were the Jewish Laws recorded with their explanations in the Mishnah Torah, but the Noachide Laws were also collected with their explanation in the Rambam’s great work in Sefer Shoftim in the last book Hilchot Melachim U’Milchamot.

The Great Renewal

Over the last two thousand years since the expulsion of the Jewish people from the land of Israel adherents to the Noachide laws have been sparse if non-existent. Due to the heavy persecution of the Jews, people those not born into the protection of a Jewish community, often chose to convert rather than simply observe the Noachide Laws.

With the regathering of the Jewish people to their land it has been possible for people to once again observe the Noachide Laws. Today a modern movement of adherents of the Noachide law exists; calling themselves B'nei Noah or Noahides in honor of Noah their ancestor who received these laws from God.

Although relatively a new movement B’nei Noah has already made serious strides in developing their emerging community. Although a new movement Noachides recognize the impact of the Noahide Laws on America. Not only has this impact been recognized by Noahides but even former Presidents Ronald Reagan and George Bush officially recognized the roots of American government in the Noahide Laws.[5]Recently a High Council of B’nei Noah was formed by the nascent Sanhedrin to aid in the development of the laws and the community.

See Also

History

Law

Interfaith & Intrafaith

Resources

References

  1. Mishnah Torah Shofitm, Guerres et Rois 8:14
  2. Three categories of Noahides
  3. See Hilchot Melachim
  4. The prohibition against idolatry is more complex than it may first appear. For a fuller examination of the complexities regarding idolatry see[Idolatry] and [Idol Chatter]
  5. [Public Law 102-14, H.J. Res 104]